Originaire de Tunis, où elle est née en 1982, elle découvre la musique des chanteurs contestataires arabes, Cheikh Imam et Marcel Khalifé, une vingtaine d'années, et découvre par la même occasion le répertoire du chanteur. Le folkloriste américain Joan Baez : « J` a trouvé quelque chose de plus puissant qu'une simple protestation ; la musique sonne apaisante mais pas [...] D'habitude, dans la musique protestataire, les mots sont importants mais je veux aussi composer et travailler sur orchestre »
En 2006, Emel Mathlouthi était finaliste de la première édition du Prix RMC MoyenOrient Dans un rassemblement sur fond de révolution Sur le réseau tunisien en 2011, elle a chanté a cappella Kelmti Horra, titré en arabe "Mes mots sont libres". et a été diffusée sur tous les supports.Elle y était pour une série de concerts.Elle a ensuite soutenu la guerre de France Emel Mathlouthi au Festival du bout du monde en 2012. En janvier 2012, elle sort son premier album studio, Kelmti Horra. En mars 2013, elle sort une nouvelle chanson intitulée Ma Katlou Had, qui signifie « Personne ne l'a tué » en arabe, en mémoire de son rival politique Chokri Belaïd, assassiné le 6 février de la même année. Le 19 septembre 2013, elle participe au premier concert de femmes solistes à l'Opéra de Téhéran depuis la révolution iranienne de 1979. Elle apparaît dans le documentaire No Land's Song do. La réalisatrice iranienne Ayat Najafi a filmé à l'occasion, sorti en 2014 Le 11 décembre 2015, elle est invitée à chanter à Oslo lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix au Quatuor du dialogue national tunisien7. En 2017, la chanteuse tunisienne, égérie de la révolution, est retirée de la programmation du Festival international de Carthage, après des mois de travail autour d'une pièce originale. Sous la pression du public et des médias, elle revient sur la liste des artistes et se produit le 12 août, aux côtés d'un joueur de ney, d'un percussionniste tunisien et d'un orchestre symphonique français, plusieurs Leurs musiciens sont de l'Orchestre Debout, formé lors de la Night Standing Movement en France en mars 2016. La même année, elle publie son deuxième album, Ensen. Pour ce projet, elle s'est entourée de l'ingénieur du son et compositeur islandais Valgeir Sigurðsson, dont les œuvres ont déjà accompagné les musiciens Björk et Sigur Rós. Puis elle s'est même tournée vers la musique électronique et les genres mixtes8. Everywhere We Looked Was Burning sorti en 2019 est un album entièrement chanté en anglais. Au printemps 2020, alors qu'elle était dans sa maison d'enfance à Tunis, elle enregistre seule les versions originales du double album The Tunis Diaries, depuis une terrasse surplombant la ville, avec des arrangements originaux.Le début n'est que guitare acoustique et chant, donc retour à l'essentiel.Le Journal de Tunis comporte deux parties, l'une intitulée "Jour" et l'autre "Nuit" . Le premier disque comprend des chansons d'Emel dans des versions abrégées partiellement chantées en arabe et en anglais tunisien, dont le morceau inédit Holm, avait été visionné plus plus de 3,5 millions de fois sur YouTube fin janvier 2021, sept mois après sa mise en ligne 5 . Le deuxième disque comprend des reprises de chansons de Leonard Cohen, David Bowie et Jeff Buckley. Lors de la promotion du disque à Paris, elle enregistre une version d'un titre des Siouxsie et des Banshees pour France Télévisions.
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