Il se dit ninja et semble vouloir le tuer. Accroupi, il se déplace avec une menace voilée, se précipitant rapidement en avant, puis se cambrant en arrière au ralenti. Le reste des jeunes regarde et ne bouge pas. Soudain, il est tombé au sol et lui a donné un coup de pied dans la jambe et lui a donné des coups de pied. Il a l'air de mourir.
Mais la musique s'arrête et le champion de breakdance Ninja revient à Osman Farhi, 21 ans.Tôt le matin, Farhi est l'un des dix hommes d'Algérie, de Libye, du Maroc et de Tunisie à se retrouver dans la salle de répétition du Centre Culturel d'Art Fou de la cité antique de Carthage. Les hommes sont ici dans le cadre d'une initiative du British Council pour aider les breakdancers à raconter leurs histoires personnelles en tant que citoyens d'une région en pleine mutation sociale, politique et économique.
D'une part, les jeunes attendent avec impatience des élections démocratiques en Tunisie. D'autre part, ils sont à l'épicentre des guerres civiles en Irak et en Syrie. Le break dance est peut-être originaire des États-Unis, mais dans tout le monde arabe, les jeunes qui ont grandi sous des régimes autoritaires ont utilisé le break dance comme moyen d'expression personnelle et de résistance politique.
Les hommes sont surveillés par une équipe de breakdancers britanniques dirigée par Hakim "Mr Impact" Onibudo, qui se prépare à prendre la parole lors d'un atelier à Southbank à Londres dimanche prochain. Il porte un long short rouge vif et une casquette de baseball, et comme tous les hommes ne parlent pas anglais, ses mots ont été traduits par Hamza "Cranky" Ben Youssef, un connaisseur tunisien de breakdance avec nattes et moustache.
"Ce spectacle à Londres peut changer votre vie." dit Onibudo en traversant la pièce. « Personne ne peut vous dire que vous n'êtes pas un toxicomane. Mon travail est de monter sur scène et tout le monde voit ce addict."
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